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5 erreurs les plus courantes qui transforment un projet CRM en fiasco coûteux

5 erreurs les plus courantes qui transforment un projet CRM en fiasco coûteux
Simon Lemire
Associé, Développement d'affaires
3/10/2025

5 erreurs les plus courantes qui transforment un projet CRM en fiasco coûteux

L’implantation d’un CRM est souvent présentée comme une formalité. On signe, on migre les données, on forme les équipes… et tout fonctionne comme par magie. En réalité, c’est l’un des projets les plus complexes et les plus exposés au risque d’échec, au même titre qu’un projet ERP, qui demande également une forte rigueur.

Chez Lakhos, agence HubSpot basée à Montréal, nous avons accompagné des organisations de toutes tailles: des petites entreprises et PME agiles jusqu’aux grands groupes structurés. Nous avons constaté une constante : ce ne sont jamais uniquement les outils qui provoquent l’échec, mais la façon dont ils sont déployés.

Voici les 5 erreurs les plus courantes qui peuvent transformer un projet CRM en fiasco coûteux, et nos conseils pour les éviter.

Penser que le CRM est un projet informatique

Au-delà des aspects techniques, un projet CRM touche d’abord à la culture et à la perception interne. Lorsqu’il est décidé uniquement par la direction et piloté exclusivement par le service informatique, il est souvent perçu comme un outil de surveillance ou une contrainte administrative.

Résultat : les équipes terrain le considèrent comme un simple moyen de “remonter les chiffres” plutôt qu’un véritable soutien pour vendre davantage ou offrir une meilleure expérience client. Une fois cette méfiance installée, il est difficile de la corriger, même avec le meilleur logiciel.

La réussite repose sur une appropriation collective. Chaque département doit comprendre ce qu’il a à y gagner:

  • les ventes simplifient la prospection et le suivi des opportunités,
  • le marketing segmente mieux ses bases et personnalise ses campagnes,
  • la direction bénéficie de tableaux de bord fiables pour piloter la performance.

C’est là qu’intervient le RevOps : l’alignement des départements générateurs de revenus (ventes, marketing, service client) avec les opérations et le leadership. Sans cette vision commune, la technologie seule ne créera pas l’adhésion.

Ne pas clarifier les objectifs concrets

Beaucoup d’entreprises se lancent avec des intentions louables mais trop vagues : “centraliser nos données”, “gagner en professionnalisme”, “mieux suivre nos prospects”. Ces formules rassurent sur le papier, mais elles manquent de précision. Sans objectifs clairs et mesurables, un projet CRM devient vite un fourre-tout où chacun projette ses attentes, parfois contradictoires.

Le risque est double : d’abord, vous ne saurez pas prioriser les fonctionnalités vraiment utiles. Voulez-vous améliorer la prospection ? Accélérer la conversion ? Fidéliser davantage ? Sans réponses précises, vous risquez de passer du temps sur des modules que personne n’utilisera. Ensuite, il sera difficile de prouver le retour sur investissement. Comment démontrer l’impact si vous n’avez pas défini d’indicateurs dès le départ ?

Chez Lakhos, nous aimons décortiquer les objectifs CRM à travers 4 grands axes :

  • Volume : augmenter le nombre de nouvelles opportunités ?
  • Valeur : accroître la valeur moyenne des ventes ?
  • Vélocité : accélérer la gestion du pipeline et réduire le cycle de vente ?
  • Conversion : améliorer le taux de closing et donc les revenus globaux ?

Avant toute décision technique, il faut formaliser des objectifs opérationnels concrets et pour maximiser le ROI, choisissez un objectif prioritaire et concentrez vos efforts dessus. Ensuite seulement, élargissez la portée.

Sous-estimer la qualité et la préparation des données

Beaucoup pensent qu’un nouvel outil va corriger automatiquement les problèmes de données existants : doublons, informations obsolètes, champs manquants. En réalité, un CRM n’améliore pas vos données, il les organise. Si la base de départ est désordonnée, l’outil ne fera qu’accélérer la diffusion d’informations inexactes ou incomplètes.

La qualité des données est essentielle pour instaurer la confiance. Les équipes doivent être certaines que les informations qu’elles consultent sont fiables et exploitables. Avant l’implantation, il faut nettoyer et dédupliquer les bases, normaliser les formats, compléter les données clés et définir des règles claires de mise à jour. Ce travail peut sembler fastidieux, mais c’est lui qui transforme un CRM en un outil réellement utile plutôt qu’en une coquille vide.

Se contenter de former une fois

Organiser une seule session de formation dense pour “cocher la case” est une erreur fréquente. Après deux heures de démonstration, la plupart des utilisateurs oublient rapidement l’essentiel. Les réflexes ne s’installent pas, les bonnes pratiques ne sont pas intégrées, et l’adoption s’érode.

La formation doit être un processus continu.

La formation doit être un processus continu, adapté au quotidien des équipes :

  • modules courts et ciblés,
  • cas concrets liés à leur réalité,
  • tutoriels accessibles à tout moment,
  • points réguliers avec les gestionnaires pour valider l’adoption.

La présence d’un chargé de projet interne, capable d’accompagner les collègues et de répondre aux questions, joue aussi un rôle crucial.

Ne pas prévoir l’évolution et l’amélioration continue

Un CRM n’est jamais figé. Les marchés changent, les équipes évoluent, les priorités se transforment. Pourtant, beaucoup considèrent le projet comme terminé le jour du déploiement.

Sans ajustements réguliers, l’outil risque de perdre en pertinence. Les workflows définis au départ peuvent ne plus correspondre aux besoins réels. Les utilisateurs se détournent alors du CRM.

Pour éviter cela, il faut intégrer dès le début une logique d’amélioration continue : recueillir les retours, mesurer l’usage réel, ajuster les processus et mettre à jour l’outil au moins une fois par trimestre. Cette adaptation régulière prolonge la valeur de l’investissement et maintient l’engagement des équipes.

Conclusion

L’implantation d’un CRM n’est pas un projet informatique classique : c’est une démarche stratégique qui impacte toute l’organisation. Pour éviter les pièges et maximiser le retour sur investissement, retenez ces points clés :

  • Le CRM est avant tout un projet collectif, pas uniquement un outil technologique.
  • Des objectifs clairs et mesurables sont indispensables pour guider chaque étape.
  • La qualité des données détermine la valeur réelle des tableaux de bord et des prévisions.
  • La formation continue assure l’adoption durable par les équipes.
  • L’amélioration continue transforme le CRM en un atout vivant, aligné sur l’évolution de votre entreprise.

Chez Lakhos, partenaire HubSpot, nous croyons qu’un projet CRM réussi repose sur une vision claire, des données solides et l’adhésion des équipes. Bien mené, un CRM devient un levier puissant de croissance, d’efficacité et de collaboration.